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les autorités américaines veulent couper court à la panique bancaire

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Elles promettent que dès lundi matin, tous les déposants de SVB auront accès à leurs dépôts, quel que soit leur montant.

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Dimanche soir, heure de Washington, les autorités bancaires américaines ont annoncé des mesures visant à couper court à une contagion de la crise bancaire née de la faillite de l’établissement californien Silicon Valley Bank (SVB). Les banques malades ne seront pas sauvées, mais saisies. En revanche, leurs clients seront protégés.

«Le peuple américain et les entreprises américaines peuvent avoir confiance en leurs dépôts bancaires. Ils seront là lorsqu’ils en auront besoin», a déclaré le président américain Joe Biden dans un communiqué. Le Trésor américain, la Réserve fédérale et le Fonds fédéral de garantie des déposants (Federal Deposit Insurance Corp., FDIC) promettent que dès lundi matin, tous les déposants de SVB auront accès à leurs dépôts, quel que soit leur montant. La garantie standard de la FDIC, plafonnée à 250.000 dollars, est donc de facto remplacée par une garantie totale.

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Cette mesure est importante car la plupart des dépôts restants auprès de SVB n’étaient pas couverts par le FDIC. Des centaines de sociétés, clientes de la banque de Santa Clara, risquaient ce lundi matin de ne plus pouvoir payer leurs employés et leurs factures, en raison de la faillite de leur banque spécialisée dans les services aux jeunes sociétés du secteur de la technologie. De plus, les autres clients de SVB risquaient d’attendre des semaines pour récupérer tout ou partie de leurs fonds, au-delà du plafond de 250.000 dollars. Ils n’auraient reçu que des certificats leur donnant droit à une part du fruit de la liquidation organisée par le FDIC. Ce scénario catastrophique, de nature à alimenter une panique bancaire dans tout le pays, et une cascade de faillites d’entreprises, est désormais censé être écarté.

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Doper l’accès à des liquidités d’urgence

Une fuite de déposants sans précédent, mercredi et jeudi, atteignant 42 milliards de dollars, a acculé à la faillite SVB, la seizième banque des États-Unis. Le vent de panique est né d’appels lancés à par d’importants fonds de capital-risque de la région de San Francisco pour que leurs partenaires fuient SVB, institution menacée par un manque de liquidités, après avoir été contrainte de solder à perte son énorme portefeuille d’obligations du Trésor de 21 milliards de dollars.

Deuxième mesure annoncée à Washington : la Réserve fédérale crée une nouvelle facilité pour doper l’accès de toutes les banques à des liquidités d’urgence. Il s’agit là d’éviter le moindre retard dans le fonctionnement des circuits de liquidité contrôlés par la banque centrale. La crise révèle des carences dans la supervision de banques de taille moyenne, établissements qui, à la différence des plus grandes institutions, n’étaient pas jugés «systémiques» et à ce titre échappent aux contrôles de risques imposés aux géants de la finance. Elle démontre aussi que le relèvement rapide des taux directeurs de la Fed, de zéro à 4,75% depuis un an, a fragilisé de nombreuses institutions qui ont investi une grande part de leurs ressources dans des obligations d’État aujourd’hui dévalorisées.

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L’affaire SVB est suffisamment grave pour peser sur la politique monétaire de la Fed et inciter cette dernière à modérer, voire suspendre, ses majorations de taux censées calmer la demande et freiner l’inflation. Jan Hatzius, économiste de la banque Goldman Sachs, estime que la Fed ne majorera pas comme prévu son taux directeur le 22 mars «en raison du stress dans le système bancaire». Voilà qui affecterait sérieusement la crédibilité de la banque centrale américaine.

Alors que le Congrès s’alarme de la possibilité d’un plan de sauvetage de banques financées par le contribuable, le Trésor, la Fed et le FDIC soulignent que les actionnaires de SVB et d’autres banques éventuellement en difficulté, ne sont aucunement protégés. Les mesures, financées par une contribution supplémentaire des banques au FDIC, visent uniquement à protéger les clients, victimes collatérales d’erreurs de gestion et de supervision de leurs banques. En outre une seconde banque, Signature Bank, établissement new-yorkais, 29ème banque des États-Unis, a été saisie par les régulateurs. Spécialisée dans les services aux entreprises du secteur des cryptomonnaies, elle souffrait de retraits importants depuis quelques jours et risquait de se trouver à son tour à court de liquidités.

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